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Ceci n'est pas une ***iPod 🪬 Cast***


في عصر قديم، عاشَتْ أسطورة موسى وشهيرة الشهيرة، الجميلة والأنيقة. لم تكن حياته مجرد قصة عادية، بل كانت كالحكايات الساحرة التي تجذب القلوب والعقول. ولد لهما ابن، سماه موسى، كما ورد في السجلات القديمة. ولكن هل كانت نهاية القصة؟ لا، بالطبع لا. لأن في عالم الخيال والحكايات، كل شيء ممكن، حتى السحر والمفاجآت الغير متوقعة. فلنتابع القصة ونرى ما الذي يخبئه المستقبل لموسى ولسعيه إلى السعادة في عالم سحري وخيالي

¡We🔥Come!

⁎⁎⁎ ⁎⁎⁎ X ⁎⁎⁎ ⁎⁎⁎

****Sync 🪬 Studio****

*** *** Y *** ***

Click the image for a quick introduction.

Le Téléphone des Cauchemars


Le boulot, c’est pas de la joie,
Les cauchemars, c’est tout pour moi.
Assise ici, près du combiné,
J’écoute les peurs des enfants effrayés.

Allô ! Une bête énorme, un chien noir !
Il grogne, il mord, il veille ce soir !
— Calme-toi, petit, ce n’est qu’un souffle,
Le vent joue des tours et gronde en boucle.

Allô ! Dans l’ombre, on m’observe, c’est sûr !
— Mais non, c’est un arbre, tout est nature.
Ferme les yeux, dors bien, sans crainte,
Le matin efface les peurs éteintes.

Allô ! Une souris dans mon placard !
— Oh, elle a plus peur que toi, ce n’est pas rare !
Demain, elle partira loin,
Laisse-la juste passer son chemin.

😈😈😈


Mais voilà la nuit qui tombe enfin,
Je ferme mon livre, j’éteins le matin.
Et dans mes rêves, je suis encore là,
À attendre un appel, une nouvelle voix.

Allô ! Je tombe, je tombe, sans fin !
Un gouffre noir m’attire soudain !
— Ne crains rien, ce n’est qu’un rêve perdu,
Le sol reviendra, comme prévu.

Allô ! Mon examen ! Je ne sais rien !
Les pages blanches, le cerveau éteint !
— Respire, petit, tout ça n’est qu’un jeu,
Demain tu brilleras sous un ciel heureux.

Allô ! Mon écran s’agite, c’est étrange !
Une fille sort du téléviseur, un mélange !
Ses cheveux sont longs, son regard glacial,
Elle rampe vers moi, c’est infernal !

— Du calme, petit, c’est juste un film,
Une histoire de peur, mais rien de vil.
Débranche la prise, éteins la lumière,
Et cette fille retournera à sa tanière.

😈😈😈


Et dans le fil de mes songes fous,
Les cauchemars dansent, défilent, partout.
Mais au matin, la lumière m’appelle,
Et les ombres s’effacent, discrètes et rebelles.



Déjeuner à la brigade


C’était l’heure du déjeuner à la petite salle de repos de la police de Paris. Trois agents partageaient un moment de pause avant de retourner à leurs tâches. Deux postiers, Armand et Lucille, costauds, tatoués jusque sur les pommettes, sirotaient des canettes de soda et attaquaient leurs mitraillettes débordantes de frites. Face à eux, Maria, opératrice téléphonique et maman de trois enfants, ouvrait son récipient rempli de falafels faits maison, accompagnés d’une salade colorée.

— Toujours des mitraillettes pour vous deux, hein ? — sourit Maria. — Pas étonnant que vous passiez autant de temps chez le médecin.

— Les légumes, c’est pour les lapins, rétorqua Armand en avalant une bouchée énorme. Tiens, ça me rappelle un truc. Vous avez vu ce nouveau film, Napoleon-17 ?

Lucille roula des yeux.
— Évidemment qu’on l’a vu. On en a parlé toute la matinée. Ce hacker avec son vieux PC… Sérieusement, qui utilise encore des disquettes ?

Maria, intriguée, posa sa fourchette.
— C’est quoi l’histoire ?

Armand prit un ton grave, comme s’il racontait une légende urbaine.
— Alors voilà : un type, un vagabond tout maigre, apparaît de nulle part à Paris. Il a un vieux laptop qui semble tout droit sortir des années 90. Et son objectif ? Pirate l’Arc de Triomphe.

— L’arc ? — s’étonna Maria. — Pourquoi ?

— Pour réveiller le barbare, répondit Lucille en riant. Enfin, le barbare… le barbare allégorique. Tu sais, la Marseillaise, la sculpture, avec ses guerriers. Il veut les libérer du marbre pour créer une armée de pierre.

Maria fronça les sourcils.
— Et la police dans tout ça ?

— Ah, c’est là que ça devient drôle, reprit Armand. La police secrète française défend l’arc comme si c’était la Bastille. Mais le hacker trouve une autre sculpture, oubliée et moins protégée : Éros et Psyché. Là, il réussit à les réveiller. Et ces deux-là commencent à voler autour de l’Arc, libérant d’autres statues. Imagine Paris rempli de couples de pierre à moitié nus dans le ciel !

Maria éclata de rire malgré elle.
— Ça doit être un sacré chaos dans leurs bureaux…

Lucille hocha la tête.
— Panique totale à l’Élysée. Ils coupent toutes les communications, les rues sont bouclées, mais rien n’arrête Éros. C’est là que ça devient vraiment épique.

Maria, amusée, posa son coude sur la table.
— Vous savez, ça me rappelle un rêve que j’ai fait la semaine dernière.

— Oh, ça, on veut entendre, dirent Armand et Lucille en chœur.

Maria inspira profondément.
— J’étais ici, à mon poste, et le téléphone sonne. C’est Napoléon en personne. Il m’appelle depuis l’île de Sainte-Hélène. Il dit qu’il est retenu contre son gré, que c’est une injustice historique et qu’il exige que je plaide sa cause lors d’une réunion de l’ONU.

Armand pouffa de rire.
— L’ONU ? Sérieusement ?

— Eh oui, répondit Maria en souriant. Et j’essaye de lui expliquer que je ne suis qu’une opératrice téléphonique, pas une diplomate. Mais il insiste ! Et pendant ce temps, je reçois des appels de partout dans le monde sur les guerres et les crises.

Lucille s’appuya sur sa chaise.
— C’est drôle que tu parles de l’ONU. Moi, je trouve qu’ils ne servent qu’à faire de beaux discours. Ils n’ont jamais arrêté une guerre, pas vrai ?

Armand acquiesça.
— C’est vrai. Avant l’ONU, il y avait la Société des Nations. Et avant ça, c’était chacun pour soi. Tu vois où ça nous mène ?

Maria reprit calmement.
— Peut-être, mais parfois, un rêve, même imparfait, c’est tout ce qu’on a.

Un silence s’installa dans la pièce, entre deux bouchées de mitraillette et un morceau de falafel. Puis Lucille éclata de rire.
— Allez, on y retourne avant que quelqu’un décide de réveiller une autre sculpture !

Les trois agents se levèrent, prêts à reprendre leur poste, tandis que les histoires absurdes d’Éros, de hackers et de Napoléon résonnaient encore dans leurs esprits.


Корней Чуковский


У меня зазвонил телефон.
— Кто говорит?
— Слон.
— Откуда?
— От верблюда.
— Что вам надо?
— Шоколада.
— Для кого?
— Для сына моего.
— А много ли прислать?
— Да пудов этак пять
Или шесть:
Больше ему не съесть,
Он у меня еще маленький!

А потом позвонил
Крокодил
И со слезами просил:
— Мой милый, хороший,
Пришли мне калоши,
И мне, и жене, и Тотоше.

— Постой, не тебе ли
На прошлой неделе
Я выслал две пары
Отличных калош?
— Ах, те, что ты выслал
На прошлой неделе,
Мы давно уже съели
И ждем, не дождемся,
Когда же ты снова пришлешь
К нашему ужину
Дюжину
Новых и сладких калош!

А потом позвонили зайчатки:
— Нельзя ли прислать перчатки?

А потом позвонили мартышки:
— Пришлите, пожалуйста, книжки!

А потом позвонил медведь
Да как начал, как начал реветь.

— Погодите, медведь, не ревите,
Объясните, чего вы хотите?

Но он только "му" да "му",
А к чему, почему -
Не пойму!

— Повесьте, пожалуйста, трубку!

А потом позвонили цапли:
— Пришлите, пожалуйста, капли:

Мы лягушками нынче объелись,
И у нас животы разболелись!

И такая дребедень
Целый день:
Динь-ди-лень,
Динь-ди-лень,
Динь-ди-лень!
То тюлень позвонит, то олень.

А недавно две газели
Позвонили и запели:
— Неужели
В самом деле
Все сгорели
Карусели?

— Ах, в уме ли вы, газели?
Не сгорели карусели,
И качели уцелели!
Вы б, газели, не галдели,
А на будущей неделе
Прискакали бы и сели
На качели-карусели!

Но не слушали газели
И по-прежнему галдели:
— Неужели
В самом деле
Все качели
Погорели?
Что за глупые газели!

А вчера поутру
Кенгуру:
— Не это ли квартира
Мойдодыра? -
Я рассердился, да как заору:
— Нет! Это чужая квартира!!!
— А где Мойдодыр?
— Не могу вам сказать...
Позвоните по номеру
Сто двадцать пять.

Я три ночи не спал,
Я устал.
Мне бы заснуть,
Отдохнуть...
Но только я лег -
Звонок!
— Кто говорит?
— Носорог.
— Что такое?
— Беда! Беда!
Бегите скорее сюда!
— В чем дело?
— Спасите!
— Кого?
— Бегемота!
Наш бегемот провалился в болото...
— Провалился в болото?
— Да!
И ни туда, ни сюда!
О, если вы не придете -
Он утонет, утонет в болоте,
Умрет, пропадет
Бегемот!!!

— Ладно! Бегу! Бегу!
Если могу, помогу!

Ох, нелегкая это работа -
Из болота тащить бегемота!


Le retour de Maria


Maria poussa la porte de la salle de permanence, un espace spacieux et froid, organisé pour l’efficacité. Une large vitre pare-balles séparait la zone des visiteurs, rappelant l’agencement d’une banque. Sur le bureau d’accueil trônait un vieux téléphone de service, à côté d’un écran affichant les images des caméras de surveillance.

Sur l’écran, Maria aperçut Armand et Lucille, ses collègues tatoués, marchant dans le couloir vers la sortie. Leur allure imposante contrastait avec les dessins d’enfants accrochés au mur, colorés et maladroits, où on pouvait lire : « Ma maman est policière. »

Soudain, Armand et Lucille apparurent derrière la vitre, s’arrêtèrent pour lui faire un signe de la main, puis disparurent. Maria leur répondit d’un sourire, un soupçon amusée par leur énergie avant une longue patrouille.

Elle rangea son récipient vide dans son sac, s’assit à son bureau et réajusta une photo de famille. Sur l’image, elle et ses trois enfants riaient aux éclats lors d’une balade en forêt. Cette pensée la réchauffa brièvement, mais quelque chose la fit froncer les sourcils. Elle regarda à nouveau son écran.

Là, derrière la vitre, Armand et Lucille étaient revenus. Ils lui faisaient encore un signe, mais cette fois, il y avait quelque chose d’étrange dans leurs mouvements : lents, mécaniques, comme s’ils jouaient une scène inversée. Maria, perplexe, cligna des yeux. Puis, horreur : ses collègues commencèrent à marcher à reculons, retraversant le couloir en direction du poste.

Elle se tourna vers les caméras. Sur les écrans, les portes entre les couloirs s’ouvraient seules, et Armand et Lucille réintégraient le commissariat à reculons. Maria sentit une sueur froide couler le long de son dos.

Quelle mauvaise blague…

Tentant de retrouver son calme, elle se leva, prête à vérifier elle-même. Mais avant qu’elle ne puisse atteindre la porte, le téléphone sonna brusquement.

C’était une mélodie familière, mais jouée à l’envers. Une déformation sonore qui la fit frissonner.

Quel diable…

Elle se força à respirer profondément. On l’avait formée aux situations les plus imprévisibles. Règle numéro un : protéger d’abord sa sécurité, ensuite celle des autres. Elle verrouilla la porte de l’intérieur avant de décrocher.

Allô ?

Maria ?

Une voix grave, lente, presque chantante, résonna au bout du fil.

Oui, je vous écoute.

Avez-vous bien déjeuné ?

Avec qui ai-je l’honneur ?

C’est Lucifer.

Maria haussa un sourcil. Son instinct professionnel lui dictait de rester calme.

Monsieur Lucifer, en quoi puis-je vous être utile ?

Je souhaite signaler une injustice criante.

Continuez.

Vous connaissez sûrement cet individu que vous appelez Constantin le Grand. Cet homme a insulté mon honneur et ma dignité. On raconte des mensonges à mon sujet depuis des siècles.

Maria ne montra aucune réaction visible. On lui avait appris à gérer les appels de personnes dérangées. Elle prit son bloc-notes, prête à suivre la procédure.

Monsieur, puis-je connaître votre adresse pour envoyer une équipe ?

Je suis à Sainte-Hélène. Je vous l’ai déjà dit.

Vous ne me l’avez pas dit.

Oh, voyons ! Vous êtes tellement rigoureuse, Maria. J’ai deux témoins.

Pouvez-vous me donner leurs noms ?

Vous les connaissez déjà. Mais ce n’est pas le sujet. Parlons plutôt de l’Élysée.

Maria fronça les sourcils.
L’Élysée ? Quel rapport avec votre appel ?

Oh, beaucoup de choses, Maria. Beaucoup. Ce que je vais vous dire dépasse de loin mon humble personne. Ce téléphone, cet appel, tout cela pourrait bien changer l’histoire.

Vous avez des informations sur un crime en préparation ?

Pas tout à fait “en préparation”. Disons, un crime… continu.

Quel genre de crime ?

Harcèlement religieux.

Harcèlement ? Qui en est l’organisateur ?

Pierre le Grand.

Maria resta silencieuse un instant.

C’est un surnom ? Ou un vrai nom ?

C’est son vrai nom.

J’aurais besoin de plus de détails pour intervenir correctement.

Avec plaisir, Maria. Je vais tout vous donner. Mais pour cela, ouvrez la porte de votre salle de permanence.

Maria sentit son souffle se bloquer. Elle jeta un coup d’œil à l’écran des caméras : l’image continuait de reculer, comme si le temps s’inversait. Elle posa doucement la main sur l’alarme d’urgence, mais rien ne se passa.

Monsieur Lucifer, je ne peux pas faire cela. Veuillez rester en ligne pendant que je contacte mes collègues.

Mais avant qu’elle ne puisse terminer, le signal se coupa, laissant un silence assourdissant dans la pièce. Les caméras, elles, montraient toujours Armand et Lucille, figés, inversés, comme des ombres au bord du cadre.

Эдемский сад


Вначале был свет, тьму разогнал,
И мир из хаоса Бог сотворял.
Воды, и небо, и сушу создал,
И каждый свой день благословлял.

Растения, звери, рыбные стаи,
Птицы под небом крыльями тают.
Все было прекрасно, мир оживал,
Но главный шедевр Бог не создавал.

На шестой день человек появился,
Из праха земного Адам воплотился.
Ему дал Господь Эдемский простор,
Деревьев плоды и небесный шатер.

И вот из ребра, с благой высоты,
Создал Он Еве прекрасной черты.
Им вместе быть в раю повелел,
Гармонию жизни навек утвердил.

Но было там дерево — знанья плоды,
Сказал им Господь: "Не трогайте вы!
Иначе несчастье бедой обернётся,
Вкушая запрет, всё добро разобьётся."

Но змей хитроумный, лукавый гость,
Шептал Еве тайно: "Ты знаешь, кто прост?
Возьми этот плод, познай высоту,
Станешь как Бог, почувствуешь суть."

Ева вкусила, дала и Адаму,
И тайны открылись их сердцу и стану.
Стыд, боль и страх впервые пришли,
И в саде свободы их дни отошли.

Гневно Господь из рая изгнал,
Но милость свою Он не отменял.
Даровал им труд и долгий путь,
Чтоб в мире страданий искать свою суть.

Так началась история наша,
Свет и тьма вместе, радость и чаша.
А яблоко стало символом снов —
Запретных желаний и вечных оков.


😈😈😈


Maria entrouvrit prudemment la porte de la salle de contrôle. Le silence lui sembla presque vivant, comme une nappe de brouillard qui aurait envahi l’espace. Son souffle était court, et ses doigts tremblaient imperceptiblement sur la poignée. Pourquoi cette angoisse ?, se demandait-elle. Pourtant, ses jambes l’entraînaient d’elles-mêmes dans le couloir.

À mesure qu’elle avançait, les murs lui semblaient se resserrer. L’air était lourd, comme chargé d’électricité. Elle accéléra, incapable de contenir la montée de panique qui lui martelait la poitrine. Quand elle atteignit la salle de repos, elle ouvrit brusquement la porte, son cœur tambourinant comme si elle venait de franchir une ligne interdite.

Mais à l’intérieur, rien. Juste ses collègues. Armand, massif, mastiquait tranquillement une mitraillette, tandis que Lucille, penchée sur une canette de soda, tapotait son téléphone. La scène était tellement normale qu’elle en paraissait presque irréelle.

Armand releva la tête, ses traits marqués par un étonnement sincère :
— Maria, tout va bien ? Vous avez l’air… ailleurs. Votre falafel, encore froid ?

Maria sentit son estomac se contracter, comme s’il voulait rejeter tout ce qu’elle avait avalé. Elle essaya de répondre, mais les mots semblaient s’accrocher à sa gorge.

Lucille, un sourire doux, mais légèrement inquiet, ajouta :
— Peut-être devriez-vous consulter ? Vous n’avez vraiment pas bonne mine.

Maria cligna des yeux, tentant de reprendre le contrôle. Elle força un sourire, qui lui parut étrangement artificiel.
— Non, non… C’est juste que… j’ai mal dormi cette nuit.

Lucille se leva, prenant le contenant vide que Maria tenait encore comme une bouée de sauvetage :
— Allez, asseyez-vous. Je vais vous réchauffer ça dans la micro-ondes.

Maria acquiesça d’un geste faible et s’assit. Elle avait l’impression que le sol tanguait légèrement sous ses pieds, comme si elle se trouvait sur le pont d’un navire en pleine tempête. Ses yeux, presque involontairement, se posèrent sur les mitraillettes à moitié mangées par ses collègues. Elle sentit une nausée sourde monter en elle.

Un silence pesant s’installa, jusqu’à ce qu’Armand, incapable de rester silencieux trop longtemps, brise la tension :
— Alors, Maria ? Tout va bien ? Vous aviez promis de nous raconter votre fameux rêve. Celui qui ressemblait au film Napoleon-17.

Maria, encore engourdie par son trouble, prit quelques secondes avant de répondre.
— Ah, oui, le rêve…

Elle réfléchit rapidement. Si c’était une farce, elle devait observer leurs réactions, leurs moindres tics, les infimes mouvements de leurs visages. Après tout, elle les connaissait depuis des années.

— Dans mon rêve, j’ai reçu un appel… d’Ève, du Jardin d’Éden.

Lucille éclata d’un petit rire cristallin, comme si elle cherchait à détendre l’atmosphère :
— Vraiment ? Elle voulait porter plainte contre Adam ?

Maria serra les mains sur ses genoux pour contenir son tremblement.
— Non, pas contre Adam. Contre le serpent. Elle parlait de harcèlement.

Armand rit de bon cœur, son rire grave résonnant dans la pièce :
— Donc, dans votre rêve, Ève a décidé de prolonger son séjour en Éden ?

Lucille, appuyant sa tête sur sa main, reprit avec un sourire joueur :
— Moi aussi, j’aurais fait pareil. Et pour éviter les problèmes avec ce satané serpent, j’aurais demandé à Dieu de le bannir du Jardin.

Armand, pensif, ajouta :
— Peut-être, mais si les serpents régnaient sur le monde après ça, qu’en penseriez-vous ?

Maria se força à sourire, mais son esprit était ailleurs. La sensation d’irréalité revenait.
— Ensuite ? Eh bien… j’ai appelé une patrouille, évidemment.

Elle se leva soudainement, le souffle court, et quitta la pièce en hâte. Lucille, inquiète, se leva pour la suivre.

Dans les toilettes, Maria se pencha au-dessus du lavabo. Les néons clignotants lui donnaient l’impression que le monde autour d’elle fondait en une mosaïque trouble. Une vague de nausée l’envahit, irrésistible. Elle vomit, ses mains agrippant le bord du lavabo comme si elle risquait de tomber dans un gouffre.

Quand elle sortit de la cabine, pâle et tremblante, Lucille était là, l’attendant patiemment.

— Maria, je ne veux pas m’immiscer, mais… J’ai encore un test de grossesse dans mon sac. Peut-être que tu devrais vérifier ?


Upon a mount, where silence reigns supreme,
A monk with quill doth wrestle Heaven’s scheme.
By Spirit’s grace his trembling hand takes flight,
To pen the truths of sin and Eden’s blight.

“The stain of sin upon all flesh doth lie,
An ancient shadow ‘neath the weeping sky.
Yet lo, in faith, through baptism’s cleansing stream,
Redemption flows, and man reclaims his dream.

The infant soul, as pure as morning dew,
Yet marked by Adam’s fall, this much is true.
Can light divine, through mortal clay, persist?
A riddle only God’s great hand could twist.”

The Birth of the Redeemer


When stars in Bethlehem did brightly shine,
A child was born, both human and divine.
The second man, since Adam’s fateful fall,
To tread this earth untainted, pure of thrall.

The Virgin bore her Son, the world’s great balm,
While angels sang their hymns, a soothing psalm.
The wise men came, their treasures they bestowed,
And Herod’s wrath through Egypt’s sands was slowed.

The Mother and Her Child


Returned from exile, safe in Nazareth,
A Mother cradles Him who conquers death.
He suckles still, unknowing of His fate—
The Son of God and man, the wide world's gate.

Her gaze, a sanctuary, calm and deep,
A haven where the Savior yet may sleep.
A fragile babe, yet destiny’s bright key,
Who bears the hope of all humanity.

The Immaculate Conception


Yet scholars toil and question heaven’s grace:
"Could sinless child from sinful womb take place?
Could mortal clay, with Adam’s mark endowed,
Bear forth the Virgin, pure, without a shroud?"

Then Pius Ninth declared, with Spirit’s might,
“The Mother, too, was born in spotless light.
Immaculate her being from its start,
Preserved from sin by God’s eternal heart.”

Tracing the Lineage of Purity


But whispers rose: "Could such a truth yet be?
If pure was she, then pure her ancestry.
For such a Virgin, free from earthly stain,
Must hail from mothers, too, of sinless strain.


Her mother, Anne, untouched by mortal flaw,
By God’s great grace fulfilled the sacred law.
And Anne herself from mothers pure did spring,
A lineage holy, unbroken, took wing.


Through generations, Spirit’s breath did weave,
To guard a line no sin could dare conceive.
And thus the circle back to Eve does flow,
Whose womb first birthed all life we’ve come to know.

Eve, from Adam’s rib, divine in form,
No earthly taint, no sin to yet transform.
For Adam, wrought by God’s own hand of might,
Stood blameless, bathed in Eden’s sacred light."

What Eden Might Remain


What world would dawn, what Eden might remain,
If serpent’s tongue were banished from the plain?
No exile then for Eve, nor Adam’s fall,
But endless life within the garden’s hall.

The serpent’s venom, sharp as twilight’s blade,
Did twist the heart of Eve in shadows laid.
His whispered lies, a web of subtle art,
Unraveled trust, and tore God’s work apart.

Yet oh, what bliss had blossomed on the earth,
Had Eden thrived, untouched by sin’s dark birth.
If innocence had crowned creation’s head,
No tears, no death, no graves to mourn the dead.

What path would stretch where rivers softly wend,
If man and beast had lived as friend to friend?
If Adam’s hand had tilled the sacred soil,
Not through sweat’s curse, but love’s eternal toil?

Oh, fleeting dream of paradise so bright,
Where moonlight kissed the trees in silver light.
What songs would ring, what laughter fill the air,
Had serpent’s guile ne’er cast its snare?

Yet even so, redemption’s seed was sown,
Through Mary’s womb, a sinless child was grown.
The Virgin’s lineage, pure through holy line,
Restores what once was lost in God’s design.

And so the tale loops back to Eden’s gate,
Where man first learned to challenge heaven’s fate.
A fall, a cross, a Savior’s final plea—
Through sin’s great wound, was born eternity.